Le numérique
Le désenclavement de nos zones rurales se fera par les routes numériques.
Dans l’attente d’une couverture intégrale en très haut débit, le Syndicat Lot-et-Garonne Numérique et le Département ont adopté la mise en œuvre d’une solution transitoire permettant d’offrir, aux populations mal desservies par l’ADSL, un meilleur débit internet.
Il convient notamment d’apporter aux clients des débits plus importants. Jusqu’à lors limités à 2 Mbps maximum, l’opération de montée en débit permet de proposer des débits pouvant aller jusqu’à 20 Mbps pour le grand public. Des offres adaptées aux besoins spécifiques des entreprises sont également mises en place.
En matière de très haut débit, le développement numérique du Lot-et-Garonne se caractérise par un scénario principalement axé sur le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné (technologie dite FTTH pour « fiber to the home »). La fibre optique est en effet la solution la plus pertinente à long terme car elle a une capacité « infinie ». Elle permet aujourd’hui de faire passer tout internet entre l’Europe et les Etats-Unis. La fibre offrira demain au moins 100 Mbit/s et dans 20 ans pourra offrir un débit encore 100 fois plus élevé sans avoir à réinvestir sur les réseaux ! L’investissement réalisé couvrira ainsi les besoins pour les 50 ans à venir, voire beaucoup plus. En l’état actuel du cadre légal mis en place par le gouvernement en 2010, l’intervention des opérateurs privés pour le déploiement d’un réseau THD est réservée aux zones denses et donc jugées « rentables », à savoir les zones « AMII ». Le Lot-et-Garonne compte 3 zones AMII regroupant 14 communes : Marmande, Villeneuve-sur-Lot, Agen, Bajamont, Boé, Bon-Encontre, Colayrac-St-Cirq, Foulayronnes, Layrac, Le Passage, St-Hilaire-de-Lusignan, Sauvagnas, StCaprais-de-Lerm et Lafox. Il s’agit par conséquent d’éviter au Lot-et-Garonne une nouvelle fracture numérique liée au développement du Très haut débit (THD) déjà commencé dans les grandes métropoles mais quasi inexistant ailleurs. Car sans intervention publique, seules 14 communes sur 319 seraient couvertes en THD par les opérateurs privés à moyen terme. Aussi, pour éviter que les zones rurales ne soient délaissées, le Département a rassemblé l’ensemble des collectivités et acteurs concernés en créant le syndicat mixte départemental « Lot-et-Garonne numérique, qui assurera la couverture totale du Lot-et-Garonne en THD d’ici 10 ans et mobilisera les financements nécessaires pour ce projet majeur. Par souci d’équité territoriale, le Département a décidé de déployer la fibre optique en milieu rural au même rythme que les opérateurs privés en zone AMII. L’objectif du syndicat est simple : déployer la fibre optique au rythme d’un foyer rural raccordé pour un foyer urbain. Les premiers chantiers de déploiement sont prévus début 2017.
En ce qui concerne la commune de Blanquefort, la décision a été prise en conseil communautaire. Notre plaque, comme d’autres en zone rurale, n’ont pas été jugées prioritaires, et le conseil communautaire a axé son développement de la fibre sur les zones économiques existantes. Nous n’avions pas voté cette décision, car elle est contraire à la politique du syndicat du numérique.
Le coût réel de construction pour raccorder un foyer à la fibre est de 2.230 €/ prise optique.
Le coût résiduel à la charge de l’EPCI (Communauté des Communes) est de 45 €/ prise optique.
L’action du Syndicat à l’échelon départemental assure un coût résiduel unique de 45 €/ prise quelque soit le secteur.
Nous continuerons à défendre notre commune afin d’être connecté au plus vite, compte tenu des demandes de nouvelles installations (familles avec enfants).